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Le lexique {Accéder au lexique}  

Pourquoi un lexique ?

Les textes de théâtre sont écrits pour être joués et donc dits. Les dialogues de théâtre s’enracinent dans la langue orale, ce qui soulève des problèmes de graphie particuliers et différents de ceux que peuvent poser l’édition des textes littéraires ou scientifiques, par exemple.

Pour rendre les textes de théâtre lisibles et compréhensibles par tous les lecteurs francophones du monde, sans altérer ni l’esprit et l’âme de ces œuvres ni les intentions de leurs auteurs, nous devons rendre compte d’une syntaxe, d’un vocabulaire, d’une prononciation qui relèvent du registre oral de la langue québécoise dans une graphie qui ne soit ni lourde ni rebutante.

Il nous a semblé opportun de répertorier, sous la forme d’un lexique, tous les mots et toutes les expressions, spécifiques au parler québécois, que nous avons rencontrés et reconnus dans les textes qui se retrouvent sur ce site.

Vous pouvez accéder au lexique à partir de la page d’entrée du site ou encore tout au long de votre lecture des différents textes. Si vous désirez imprimer une copie papier du lexique, vous pouvez vous le faire en suivant la procédure prévue pour acheter un texte.


Les mots qu’il regroupe

Ce répertoire regroupe :
● tous les mots d’usage courant particuliers à la langue québécoise, rencontrés dans les textes et qui ne se retrouvent pas dans les dictionnaires usuels du français standard (québécisme, canadianisme, régionalisme, anglicisme);

● les mots dont la graphie ne réfère qu’à la prononciation ou à une variation dialectale propre au Québec;

● les mots (les anglicismes, par exemple) qui se retrouvent dans les dictionnaires usuels mais dans un sens différent de celui dans lequel nous l’utilisons au Québec

● les marques de commerce utilisées comme nom commun au Québec.

Par ailleurs, et pour ne pas alourdir inutilement le lexique, nous avons aussi établi un rapide inventaire de certaines particularités du parler québécois.

Notre lexique et notre inventaire ne se prétendent donc pas complets ou exhaustifs. Notre volonté est de rendre accessible, sur le site, des outils de base favorisant la compréhension et la lecture des textes qui s’y trouvent.

Pour l’élaboration du lexique et du petit inventaire des particularités du québécois, nous nous sommes principalement appuyés sur le Dictionnaire québécois français, de Lionel Meney, Guérin, Montréal, 1999, le Dictionnaire des canadianismes, de Gaston Dulong, Les éditions du Septentrion, Sillery, 2e édition, 1999, et le Dictionnaire universel francophone, Hachette-EDICEF et AUPELF-UREF, Paris 1997.
Quelques particularités du français québécois

Phonétique
Au plan phonétique, il existe des différences importantes entre la manière de prononcer certains sons en québécois et en français standard. L’écriture des sons québécois du langage donne lieu à certaines graphies particulières que nous retrouverons généralement dans les mots du lexique.

● [wa]I(oi) devient souvent [we] (oué, ouè) ou [ε] (è, ê, ai…): moé pour moi, poèl pour poil. Dans le cas de la prononciation du [wa] en [ε], la consonne qui suit se prononce généralement : drett- pour droit, crère pour croire.

● À l’inverse, le [ε](è, ê, ai…) devient souvent [a] : j’avas pour j’avais, poulat pour poulet: particulièrement devant le [R] : farmer pour fermer, couvarte pour couverte.

● Chute de la consonne [l] des articles et pronoms la et les, situés entre deux voyelles, ce qui, à toute fin pratique, fait souvent disparaître le pronom ou l’article : à maison pour à la maison, j’a vois pour je la vois, su’a table pour sur la table.

● Chute de la consonne finale [R] et [f] : su pour sur, leu pour leur, neu pour neuf.

● Chute de consonnes dans un groupe final : artisse pour artiste, capab pour capable, casse pour casque, cenne pour cent.

● Transformation du groupe [Rœ] (re) en [aR] (ar) ou [œr] (er) : arculer pour reculer, ervoler pour revoler.

Note : l’apostrophe est régulièrement utilisée dans les textes pour marquer graphiquement la chute d’une voyelle ou d’une consonne de la langue parlée.


Morphologie
La morphologie, la forme du mot, a aussi ses particularités.

Exploitation de certains suffixes ou préfixes

● Le préfixe verbal RE pour donner une valeur augmentative, perfective : rempirer (devenir pire), rebrasser (ressasser), revoler (voler dans tous les sens).

● Le suffixe ABLE pour exprimer l’idée de possibilité (valeur évaluative ou locative) : baignable (où l’on peut se baigner), parlable (à qui l’on peut parler).

● Le suffixe AGE, pour former des déverbatifs désignant une action (action, lieu, résultat) : magasinage (action de magasiner), patentage (action ou résultat de patenter).

● Le suffixe EUX (EUSE) pour former de déverbatifs (valeur évaluative, péjorative) : chialeux, placoteux, bougonneux, mangeux...

● Le suffixe EUR au lieu de ANT pour désigner un produit : nettoyeur (nettoyant) ; ou au lieu de ATEUR pour un appareil : adapteur (adaptateur).


Particularités du pronom personnel à l’oral et sa graphie.

● Forme féminine de la 3e personne du singulier (elle) : a ou alle ou alla. Certains auteurs préfèrent la graphie à.

● Forme masculine de la 3e personne du singulier (il) : y [i]

● Forme masculine et féminine de la 3e personne du pluriel (ils, elles) : y [i] (on retrouve aussi le è [ε]pour le féminin pluriel).

● Emploi de AUTRES en renforcement d’un pronom personnel : nous-autres, eux-autres, vous-autres.

● Emploi du TU et du ÇA au lieu du ON.

Il y a d’autres particularités morphologiques dont une que nous retrouvons souvent, dans les textes, dans le groupe du verbe : la forme parlée contractée de je m’en vas (je m’en vais), devient M’AS, pour construire un futur. Ex. : je m’en vais lui dire ou je lui dirai devient m’as lui dire.
Syntaxe

Il existe de nombreuses constructions ou utilisations particulières au parler québécois. En voici quelques-unes qui se retrouvent souvent dans les textes.

● L’emploi généralisé de TOUTE pour tout, quelle que soit sa nature ou sa fonction. Je veux toute avoir. (Suzanne Aubry, État civil : célibataire) J'ai gardé toutes les petits monstres que j'ai pu pour me payer l'autobus. (Marie-Louise Nadeau, Une nuit de fous).

● L’emploi de la particule interrogative TU au lieu du EST-CE QUE ou en renforcement de la forme interrogative. Tu m’aimes-tu ? (Est-ce que tu m’aimes ?).

● L’emploi du féminin de certains participes passés ou adjectifs se terminant par T, pour rendre compte de la prononciation de cette consonne dans la langue orale. J'ai faite garder les p'tits par la voisine. (Jean Cossette, Opération pigeon) …Y a des gars là-dedans qui sont bons en hosto, pis qui sont prêtes à toute pour gagner. (Josée La Bossière, À la recherche d’Elvis).

● L’emploi d’un Z euphonique (harmonie du son) devant le pronom EN employé avec les pronoms personnels MOI (ME) et TOI (TE) et l’impératif du verbe plutôt que de faire l’élision des pronoms personnels devant le EN : Fais-toi z’en pas (ne t’en fais pas), donne-moi z’en (donne m’en).
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