-P-

pablum :
n. m. (n. dép. « Pablum »)
Céréales pour bébé.
Attends demain, ils vont voir autre chose que sa face de poupée de cire qui régurgite soir après soir le pablum avec lequel ils nous gavent. (Christian Vézina, Appuyez sur l’étoile)

packsack (pack-sack) : n. m. (de l'angl. « packsack »)
Sac à dos.
Un packsack plein de petites culottes. (Claude Binet, Angoisse)

pad : n. m. (de l'angl. « pad »)
1. Jambière, épaulière, coussinet protecteur que portent les sportifs.
2. Coussinet pour élargir les épaules (dans un vêtement).
3. Bloc de papier, bloc-notes. À vos stylos, à vos pads, prêts, notez les petits chiffres. (Christian Vézina, Appuyez sur l’étoile)

paddé, padé : adj. (de l'angl. « padded »)
Matelassé, capitonné, rembourré.
Pourtant, me semble qu'un massage suédois c'est plus intéressant qu'une gang de gars padés qui courent après un ballon en forme de suppositoire. (Carole Tremblay, Vivement lundi)

pagette : n. m. ou f. (n. dép., de l’angl. « to page » : appeler)
Récepteur de radio messagerie, téléavertisseur.
Y a pas appelé, y a pas laissé de message, ça fait cinquante fois que j’essaie de le rejoindre sur sa pagette, y me rappelle pas. (Marie-Thérèse Quinton, La belle excentrique)

pâmant, ante : adj.
1. Digne d'admiration, à se pâmer.
2. Très drôle, comique.

pantoute : prononc. pop. de « pas du tout »
J'y crois pas à l'accident, Juliette. J'y crois pas pantoute. (Élisabeth Bourget, Bernadette et Juliette)

paparmane : n. f. (de l'angl. « peppermint »)
Pastille de menthe.
Manque rien que le cigare pis les paparmanes... (Marie-Thérèse Quinton, Au secours !)

papier de toilette :
loc. (de l’angl. « toilet paper »)
Papier hygiénique. Elle vole du papier à main au sous-sol de l’église le dimanche matin, du savon liquide à l’aréna le mardi après-midi, du papier de toilette à la banque le vendredi matin. (Jean Boileau, Hold-up)

paqueté : adj.
1. Bondé, plein.
2. Ivre. Loc. fam. - Paqueté aux as : complètement ivre.
Elle était pas drôle, elle était paquetée ! (Chantal  Cadieux, On court toujours après l'amour)
Y est tellement paqueté qu’y sait pus ce qu’il dit (Gilbert Turp, Les cauchemars du grand monde)

paqueter : v. tr. et pron.
(v. tr.) 1. Empaqueter, emballer, envelopper.
Les cadeaux qui sont pas finis de paqueter... (Reynald, Crépuscule pour l'aube)
2. Fig. Remplir (un véhicule, une salle) de personnes, les y entasser.
Voyez-vous, on est cinq cents au party, mais on a une salle de trois cents maximum. Mais inquiétez-vous pas ! Ça va être paqueté ben dur, c'est sûr ! (Marie-Louise Nadeau, L'Illustre Théâtre)
Par ext. Modifier le rapport de forces dans une assemblée, un débat, en y convoquant un grand nombre de personnes favorables à une même option. Pp. adj. Une assemblée générale paquetée.
(v. pron.) Se soûler.
Loc. – se paqueter la fraise, la fiole, le beigne : se soûler la gueule, s’enivrer
J’ai jamais compris d’ailleurs pourquoi fallait se paqueter la fraise pour avoir l’impression de fêter. (Chantal Cadieux, Amies à vie)

parde : pronoc. pop. de « perdre »
J’avais pus de temps à parde. (Yves Amyot, Rudolphe, ce salaud)

paré, e : part. passé
Prêt.
Chus paré à vous donner toute c’que j’ai ! (Serge Rousseau, Une légende d’Alexis le trotteur)

pareil : adv.
Quand même. Tout de même.
J'ai gardé la tête haute pareil. (Chantal Cadieux, Mal de mères)

par exemple : adv.
Par contre.
J'aurais jamais pu imaginer que ça viendrait de ma propre famille, par exemple ! (Marie-Thérèse Quinton, Félicitations, Hermine !)

parker : v. tr. et pron. (de l'angl. « to park »)
(v. tr.) Garer, stationner.
(v. pron.) Se garer (se parker).
Tu parles d'une maudite place : faut s'parker dans un trou grand comme ma main. (Jocelyne Beaulieu, Soi et les autres)

parlable : adj.
À qui on peut parler.
Ça m‘énerve moi ça, du monde qui font des mots croisés... c’est pas parlable ! (Marie-Thérèse Quinton, Pas de pitié pour le docteur)

parmission : prononc. pop. de « permission »

parsonne : prononc. pop de « personne ».
Pas demandé à te battre contre rien ni parsonne. (Marc-Antoine Cyr, Le fils de l'autre)

partiel : n. m.
Dentier partiel.
Excusez-moi, j'ai un problème avec mon partiel. (André Jean, Pour le meilleur et pour le pire)

parti Rhinocéros : n. m.
Parti fondé en 1963 par l’écrivain Jacques Ferron afin de ridiculiser les élections fédérales.
Vous avez voté Rhinocéros ? (Yvon Brochu, Adieu les Olympiques !)

party : n. m. (de l'angl. « party »)
Fête, soirée, réception, partie, surprise-partie ou réunion.

par zempe :
prononc. pop. de « par exemple »
Adv. Par contre. Non, chus pas paquetée... chus malade, par zempe ! (Collectif, Sortie de secours)

passe : n. f.
Laissez-passer. Carte d’abonnement, d’entrée, de transport.
Ouais, mais à ce moment-là, faudrait calculer deux passes d'autobus. (André Jean, Cris et crise)

passé date : loc. adj.
Dépassé, qui n'a plus cours. Qui n'est plus frais (consommation).
...ton numéro plaît de moins en moins. T'es passée date, Marie. (Robert Gurik, La Clown)

passeque : prononc. pop. de « parce que »

pataque, pétaque : n. f. (prononc. pop. de « patate »)
Pomme de terre. Patate.
Tu prends des pétaques frites. « Fritos » . Avec du fromage, « con queso ». Et de la sauce. (Marie-Louise Nadeau, Thérèse sous les tropiques)
Loc. - faire pataque (patate) : échouer; arrêter; éclater.
Non, non ! C’est rien qu’un tuyau qu’y a fait pataque... (Yvon Brochu, Adieu les Olympiques !)
- être dans les pataques (patates) : se tromper complètement.

patate : pour les loc., voir pataque
Patate en robe de chambre : pomme de terre en robe des champs.
J’ai mangé, deux cheese pis une patate en robe de chambre. (Pierre-Yves Lemieux, V comme canard)

patcher : v. tr. (de l'angl. « to patch »)
Arranger, rapiécer, rafistoler.
J'ai rien contre vous, monsieur Robillard, vous faites votre possible, vous patchez... (Robert Gurik, Le procès de Jean-Baptiste M.)

pâte à dent : loc. f. (de l’angl. « toothpaste »)
Dentifrice. On a amorcé la discussion sur des vieilles affaires comme : « tu fermes jamais ton tube de pâte à dent ». (Collectif, Bain public)

patente : n. f.
1. Truc, chose, machin, bidule.
Mon Dieu, c’est-tu encore une de tes patentes, ça ? (André Jean, À frais virés)
Expr. fréquente - patente à gosse(s) : qqch. de mal fait, d'inefficace. Maudite affaire de patente à gosse ! (Isabelle Hubert, Wanabago blues)
2. Combine, organisation, affaire.

patenter : v. tr.
1. Fabriquer, bricoler avec ce qu’on a sous la main.
On a été obligé d’acheter des gougounes de piscine qu’on a patentées avec un système d’élastique qui s’enroulaient autour de sa cheville pis de son gros orteil. (Isabelle Hubert, Jacinthe Rioux, 609 Saint-Gabriel)
2. Inventer.
3. Arranger, combiner.

patenteux, euse : n. et adj.
Inventif, débrouillard. Bricoleur.

pattern : n. m. (de l'angl. « pattern »)
Modèle, type, système, mode, schéma.
Assez usé comme pattern. (Sylvie Lemay, Si c'est pas toi, c'est moi !)

pawner : v. (de l'ang. « pawnshop »)
Mettre en gages.
Il a vendu son cheval au maquignon Brown et a pawné son manteau de fourrure pour payer son voyage. (Marie-Louise Nadeau, Partir)

payroll : n. m. (de l’angl. « payroll »)
Registre du personnel, registre des salaires.
J'dis ça parce que j'sais que t'es sur le payroll de la CSN. (Gilbert Dupuis, Kushapatshikan)

P.C. : pour « plus crisse »
Au P.C. , loc. fam. (au plus crisse) : rapidement, au plus vite.

peanut : voir pinotte

peau : dans les locutions suivantes
- Avoir la peau courte : être sensible, susceptible.
Dans l’temps des fêtes, les bûcheux ont toujours la peau ben courte. (Serge Rousseau, Une légende d’Alexis le trotteur)
- En peau de chien : (intensif) beaucoup, vachement.

pee-wee, peewee : n. m. et adj. (de l'amér. « pee-wee »)
Au hockey, catégorie de joueurs âgés de 11 à 13 ans.
J'étais bon quand j'étais pee-wee. Mais quand j'ai eu l'âge d'être bantam, j'ai commencé à être moins bon. (François Archambault et Marie-Hélène Thibault, C'est devenu gros)

peignure : n. f.
Coiffure. Hey ! ça l'air fou c'te peignure-là ! (Collectif, Sortie de secours)

peinturer : v. tr. dir.
Recouvrir de peinture. Peindre.
L’homme, pas le petit jeune qui peinturait la maison de ton père, cette maison-ci, cette… ici… (Michel Ouellette, Voyage vers le désert)

pelleteux de nuages : n. m.
Se dit des intellectuels, de ceux qui n'ont pas les pieds sur terre. Rêveur. Idéaliste.
C'était un pelleteux de nuages / Vous n'y pouvez rien /Il avait le talent, l'intelligence et l'éducation / Il n'en tenait qu'à lui de travailler. (Gilbert Turp, Le chant du travail)

pelule : n. f. (prononc. pop. de « pilule », de l'angl. « pill »)
Pilule, gélule, comprimé.
C'pas des pelules pour les narfs que j'ai de besoin. (Denis Giguère, L'obsession de Marie-Anne G...)

pensez-y-bien : n. m.
Chose sérieuse et importante à laquelle il faut bien réfléchir avant de prendre une décision.
Moi, j'étais poigné pour vous charrier des oranges pendant un maudit bout de temps, pis au prix ousqu’y sont rendues... c'est un pensez-y-bien. (Marie-Thérèse Quinton, Tuxedo Palace)

pep : n. m. (de l'angl. « pep »)
Entrain, énergie.
J'ai du pep dans l'soulier... ç'a pas d'saudit bon sens ! (Raymond Villeneuve, La cour)

pepa, popa
: n. m. (prononc. pop. de « papa »)
Pepa, je te parle ! Pepa, m'écoutes-tu ? Pepa écoute-moi. Popa, es-tu là ? (Marie-Renée Charest, Casier secret)

pepeine : n. f.
(dépréc.) Un chagrin ridicule, enfantin.
Les remords, les vertiges, la détresse, les belles paroles, les beaux discours, la grosse pepeine, c'est pas long que tout ça prend le bord quand on te fait croire que ça recommence. (Stéphane Hogue, Le sacrifice)

pepperoni : n. m.
Saucisson épicé à base de viande de porc et de bœuf.
Une pizza tomates, champignons, pas de pepperoni, pour la 6 ! (Marie-Thérèse Quinton, El Dorado Snack-Bar)

pére : prononc. pop. de « père »

performeur, euse : n. (de l’angl. « performer »)
1. Artiste exécutant.
2. Qui fait ou exécute quelque chose avec brio.
Elle était ce qu’on appelle une méchante performeuse. (Pierre-Yves Lemieux, Langue de vipère Le procès d’une commère)

pésant(e) : prononc. pop. de « pesant(e) »
Lourd. Ça commence à être pésant, m’dame. (Jean Boileau, La bonne fortune des Lafortune)

pétage, péteux de broue : voir broue

pétaque : voir pataque

pétard : n. m.
Belle fille, beau gars. Personne attirante.

pet-de-soeur : n. m.
Petite pâtisserie, ayant la forme d’un cylindre spiralé aplati, composé alternativement de pâte à tarte et de cassonade.
Y m'ont avoué que mes pets-de-sœur étaient ben meilleurs que ceux de Sœur Berthe elle-même. (Yvon Brochu, La maison hantée)

pété, e: n. et adj.
Fou, original.
C'est extraordinaire : la nature ! Le grand air ! C'est peté, vous allez voir ! (Yvon Brochu, Papa sort des boules à mites)

péter de la broue : voir broue

péter au fret : voir fret

petit blanc, p’tit blanc : n. m.
Alcool blanc de fabrication domestique.
Le père Latulipe sert un verre de petit-blanc à Jos violon qui le vide d’un trait et en redemande aussitôt un autre. (Serge Rousseau, Une légende d’Alexis le trotteur)

peton : voir piton

phentex : n. m. (n. dép. « Phentex »)
Textile artificiel, semblable à la laine. Image du mauvais goût.
...ou ben tu vis high-tech ou ben tu vis phentex, mais tu fais pas les deux certain ! (Marie-Thérèse Quinton, Au secours !)

piasse : n. f. (prononc. pop. de « piastre »)
Piastre, unité monétaire équivalant à un dollar au Canada.
Juste cinq cents piasses. J'étais pas pire dedans d'abord. (Sylvie Lemay, Fille majeure, délit mineur)

pic-bois, pique-bois : n. m.
Nom courant de plusieurs oiseaux du genre pic.
Aujourd'hui, alors que tous les animaux s'occupent de leurs activités habituelles, on entend tout à coup le bec de pic-bois frapper plusieurs coups sur un tronc d'arbre. (André Jean, L’ornithorynque)

pichenolle, pichenotte : n. f.
Chiquenaude.
Mécontente de ce qu'il fait, elle s'approche et lui applique une pichenotte derrière la tête. (Reynald Viel, Concerto pour l'actrice)

pichou : n. m. (mot amérindien)
1. Chaussure à semelle souple.
2. Lynx du Canada.
3. Laideron. (Laid comme un pichou.)
Pas un pichou simplet comme la fille Boily. (Serge Rousseau, Une légende d’Alexis le trotteur)

pickles : n. m. pl. (de l’amér. « pickles »)
Cornichons marinés, cornichons à l’aneth.
J’en ai au porc frais avec pickles, aux bananes avec caramel, puis au beurre de peanuts avec des Confitures Raymond. (Yvon Brochu, Gai froufrou)

pick(-)up : n. m. (de l'angl. « pick-up »)
Camionnette.
C'est toi le gars qui conduisait le pick-up bleu qui est venu l'aider à me voler mon set de cuisine ? (Carole Tremblay, Modes d'emploi)

picocher : v.
Pr. Piquer avec le bec, donner des coups de becs.
Fig. Agacer, taquiner.
Je ne sais pas ce que je vous ai fait à tous les deux, mais vous me picochez en bout de fer ! (Jean Cossette, Deux thérapies pour Globenski)

picosser : v. tr.
Grignoter. Prendre ça et là des aliments.
Toi, la moumoune de théâtre, avec ton accent pointu, picosse donc ta pizza. (Marie-Louise Nadeau, Une nuit de fou)

picote : n. f.
Variole.
J't'assure que, dans l'moment ici, j'voudrais bien êt' avec toi, voyant qu'la picote est la grande crainte. (Suzanne Aubry, J'te l'parle mieux quand j'te l'écris)

picouille : n. f. (mot amérindien)
Mauvais cheval.
Cette vieille picouille ! (Pierre-Yves Lemieux, Les trois mousquetaires)

pied : dans les expressions :
Avoir les deux pieds dans la même bottine : être empoté.
Se mettre les pieds dans la bouche : commettre un impair, gaffer.
Mets-toi donc l'autre pied dans la bouche pis mords dedans ! (Michel Ouellette, Le bazar des Beaux Bonjours)
Se placer les pieds : s'introduire, se faire des relations.
Remettre les pieds sur terre : revenir à la réalité.
Se tirer dans les pieds : se faire du tort à soi-même.

piler : v. (vx. fr.)
Marcher sur, écraser.
Pile pas sur les fourmis. (André Jean, Martin, l’enfant martyr)

pimp : n. (de l'angl. « pimp »)
Souteneur, entremetteur.
T'es pas mieux qu'un pimp. (Michel Ouellette, Sédiments)

pine : n. f. (de l’angl. « pin »)
1. Cheville, tige (en bois ou en fer).
Si j’ai une patente avec une « guedine », j’vas prendre un « gréement » pour faire passer une pine après le gadget. (André Jean, À frais virés)
2. Insigne, épinglette.
3. Punaise.

pinotte, peanut : n. f. (de l'angl. « peanut »)
Pr. Cacahuète, arachide.
Il y a des olives, des carottes, des verres en... des chips, des pinottes... un grand sac à vidange au bout de la table, pour les cochonneries. (Joël Richard, 15 août 1985)
Beurre de pinottes (peanuts) : beurre d'arachides à tartiner. Avant de te coucher, tu manges une beurrée de beurre de peanuts, avec du fromage en crème. (François Camirand et René Richard Cyr, Marco chaussait des dix)
Fig. Chose, quantité peu importante. Une affaire de rien : un petit abcès sous mastoïdien sans métamorphose caséuse. Une pinotte !... (Pierre K. Malouf, Le cerveau humain)
Loc. fam. - Ne pas valoir une pinotte : avoir peu de valeur.
- Travailler pour des pinottes : somme d'argent dérisoire.
- Sur une pinotte : rapidement.
On monte à Montréal rien que sur une pinotte. (Marie-Louise Nadeau, Une nuit de fou)

piochon : n. m. (au sens pr. : petite pioche de jardinier)
Bon à rien, incompétent.
Viens m’aider, ostie de piochon. (André Jean, Si la vie a un sens, peut-être ben que la mort aussi…)

pique-bois : voir pic-bois

piquerie : n. f.
Lieu où les drogués par intraveineuse vont pour se piquer à la seringue.

pis : adv. (prononc. pop. de « puis »)
Puis, et, et puis

pissou : n. m. (déform. de l'angl. « pea soup », soupe aux pois)
Personne lâche et peureuse.
Ouais, monsieur Karatéman avait l'air d'un beau pissou ! (Jocelyn Duplain, Cross-side)

pitbull : n. m. (de l'angl. « pitbull »)
1. Bull-terrier. Chien de petite taille, robuste et musclé, au caractère combatif.
2. Péjor. Une personne ayant ces attributs.

pitcher : v. tr. (de l'angl. « to pitch »)
Lancer, envoyer.
À chaque fois qu'une d'entre vous se fait siffler, klaxonner ou suivre... défendez-vous en lui pitchant une belle tomate rose, là où vous voulez ! (Jocelyne Beaulieu, J'pogne-tu ou chus pognée ?)

piton, peton : n. m.
1. Bouton pour actionner un mécanisme, un appareil.
Bon ! Oùsqu’est le piton de la lumière ? (Christian Vézina, Appuyez sur l’étoile)
2. Touche d’un clavier.
3. Jeton.


pitonner : v. tr. et intr.
1. Appuyer sur des boutons, sur les touches d’un clavier.
… mais ça n’a pas fait pitonner la caisse trop, trop ! (Yvon Brochu, Gai froufrou)
2. Choisir une chaîne de télévision, passer d’une chaîne à l’autre (sur la télécommande).

pitou : n. m.
1. Nom affectueux pour désigner ou appeler un chien.
2. Nom affectueux pour un enfant, un amoureux, un mari.
Heureusement, aujourd'hui, on se marie plus pour des raisons aussi stupides que : « que c'est qu'on va se faire pour souper mon pitou... pour les trente prochaines années ? » (Albert Martin, La vieille demoiselle)

pitoune : n. f.
1. Nom affectueux à l'adresse d'une fillette, d'une femme.
Faut dormir, là, ma pitoune. (Élizabeth Bourget, Bernadette et Juliette)
2. Femme sexy.

pitoune : n. f.
1. Bois à pâte. Troncs des arbres abattus.
Venez toutes couper d'la pitoune, si vous voulez êt' des hommes !... (Reynald Viel, Crépuscule pour l'aube)
2. Fiche, cheville, punaise, pion, jeton, bouton, commutateur.
Cette maudine pitoune-là ! Jamais moyen de la sortir ! Toujours coincée ! (Yvon Brochu, Gai froufrou)

placier, ière : n.
Personne chargée de placer les spectateurs.
Non... Ça y est, le placier nous a vus ! Y s'en vient... (Marie-Thérèse Quinton, Le porte-monnaie)

placoteux, euse : adj. et n.
Bavard(e).

plaignard : n. et adj.
Qui se plaint continuellement.
Les éternels plaignards et leurs éternels petits bobos / Ceux qui se déchargent sur nous de la charge qu'y sont pour eux-mêmes. (Gilbert Turp, Le pays de Cocagne)

plane : n. m. (de l’angl.)
Danse de couple lente, à pas glissés, sur une musique à deux ou quatre temps, où les danseurs se tiennent enlacés. Après ma phase ALDO, j'me suis tannée un peu de la danse... surtout des « planes »... (Claude Meunier et Louis Saïa, Monogamy)

planter : v. tr.
Pr. Frapper, cogner.
Fig. 1. Écraser un adversaire ou une équipe (en sport).
2. Démolir, éreinter, mettre à terre.
Tout le monde au bureau, même le directeur du personnel est venu m'en parler... Ah ! oui, c'est sûr qu'il y en a qui ont essayé de me planter, qu'est-ce que tu veux ! (Miguel Rétamal, Entre ici et Allah)

plaster : n. m. (de l'angl. « plaster »)
Pansement adhésif.
Fini, la politique du plaster ! (Gilbert Turp, Le pays de Cocagne)

plasticine : n. f. (de l'angl., n. dép. « Plasticine »)
Pâte à modeler.
Véronique, tu y as jamais raconté d'histoires pour l'endormir, t'as jamais joué au restaurant avec, ni à plasticine. (Sylvie Lemay, Fille majeure, délit mineur !)

plate, platte : adj.
1. Ennuyeux, monotone. Un vieux film plate.
2. Terne, sans caractère. Tes amis sont plates, ils ne veulent rien essayer !
3. Décevant, regrettable. C'est plate que t'aies pas pu venir à la fête hier soir.
Locutions : - farce plate : farce déplacée, de mauvais goût. Arrête tes farces plates !
Attache ta blouse Roxane, ce serait plate que t'attrapes un rhume de cerveau. (Marielle Bernard, As-tu des bananes dans les oreilles)

pleumas, plumas : n. m. (vx. fr.)
Aile, aileron; par extension, bras.
M'as t'en faire des gros vicieux, ma maudite ! Attends que je t'accroche par un pleumas. (Jean Boileau, Si c'était la canicule)

plogue : n. f. (de l'angl. « plug »)
1. Prise de courant.
2. Contact, relation.
J'ai des plogues partout pis pas juste au Québec. (Marie-Louise Nadeau, L'Illustre théâtre)

ploguer : v. (de l'angl. « to plug »)
1. Brancher. Coudon, y est plogué, lui ! (Collectif, Sortie de secours)
2. Faire rencontrer qqn, faciliter les choses.

plorine : n. f.
Femme d’un certain âge.
Oui, sa plorine publique ! (André Jean, Pour le meilleur et pour le pire)

plotte (pelotte) : n. f.
1. (Vulg.) Pubis. Sexe des femmes.
2. (Vulg.) Femme considérée comme objet sexuel.
Les filles, les maîtresses, les chicks, les plottes. (Suzanne Aubry, Une goutte d'eau sur la glace)

ploye : n. f. (Acadie)
Galette de sarrasin.
De ployes, ils avaient fait bonnes provisions. (Claude Binet, J’ai vu le bois, le lac et les gros chars)

plusse : prononc. pop. de « plus »
Pis en plusse, a dit que c’est de ma faute. (André Jean, Martin, l’enfant martyr)

plywood : n. m.
Contre-plaqué. C’est rien qu’une grosse cochonnerie capitaliste qui peut nous être utile à soir pis c’est tout. Elle serait en plywood, ça ferait pareil. (Christian Vézina, Appuyez sur l’étoile)

pocher : v. tr.
Échouer, rater.
J'ai même poché mon année d'école. (Miguel Rétamal, Entre ici et Allah)

poêlonne : n. f.
Grosse poêle.
Un bon coup de poêlonne de fonte numéro neuf en arrière de la tête quand y s'penche pour attacher ses souliers, ça t'a jamais tenté ? (Jean Boileau, Si c'était la canicule)

pof, poffe : n. f. (de l'angl. « puff »)
Bouffée de cigarettes.
Souviens-toi, c'est la première pof qui est dure; le reste, ça va tout seul. (Jocelyn Duplain, Marie-Marthe et le joueur de flûte)

pognasser, poignasser : v. tr. et pr.
1. Saisir, manier maladroitement.
2. Se livrer à des attouchements que répudient les bonnes mœurs.
Tu sais, lorsqu'on veut s'pognasser, on s'pognasse pas sous l'nez d'son curé. (Suzanne Aubry, J'te l'parle mieux quand j'te l'écris)

pogne : n. f.
Attrape, piège.
C'est quoi la pogne, Jean-Yves ? (Raymond Villeneuve, Immaculée Conception inc.)

pogné, e : adj. et n.
1. (Pr. et fig.) Coincé, bloqué, pris.
Pauvre elle, depuis que son Rolland est décédé, est pognée dans son coin de riches. (Réal Beauchamp, Junior)
2. (Psychologique) Complexé, refoulé, coincé.

pogner, poigner : v. tr., intr. et pron.
(v. tr.)
Prendre.
Loc. - Poigner les nerfs : s'emporter.
T'es donc ben baveuse, toi ! M'as m'en aller avant de pogner les nerfs ! (Marie-Louise Nadeau, Une nuit de fous)
- pogner le tour : comprendre, devenir habile.
Je trouve même que t'as pogné ça pas mal vite, le tour de prendre les commandes. (André Jean, Cris et crise)
Quand j'vas avoir pogné l'tour, j'pense que j’vas aimer ça. (André Jean, Cris et crise)
1. Saisir avec la main en serrant fortement. Poigner le bras de qqn pour ne pas tomber.
2. Atteindre et saisir (un objet, une personne en mouvement).
Durant toutes les années qu'on a passées ensemble, j'ai toujours été obligée de te pogner au lasso pour te faire parler !... (Reynald Viel, À l'ombre de tes feux)
  3. Prendre au piège, pêcher.
Ils sont si faciles à poigner, ils mangent n'importe quoi ! (Jean-François Boudreau, Benoît Jetté et Sarto Gendron, Le royaume des Chus)
Fig. Attraper (qqn) de manière à l'obliger à faire qqch. Se faire poigner pour aider qqn à déménager.
4. Surprendre.
Si son téléphone avait pas sonné, tu nous pognais en pleine action sur le plancher. (Carole Tremblay, Modes d'emploi)
- Loc. Se faire poigner les culottes baissées : se faire prendre en flagrant délit
Recevoir, avoir.
1. Recevoir de façon inattendue.
Il faut que je change mon char de place avant de pogner un ticket. (Carole Tremblay, Modes d'emploi)
2. Attraper (une maladie).
J'feel pas, j'ai dû pogner du froid. (Réal Beauchamp, Des roseaux dans la tempête)
Loc. - Poigner son coup de mort : être, se rendre malade au point d'en mourir.
3. Capter les signaux d'une station de radio, de télévision.
4. Atteindre, entrer dans. Poigner la trentaine.
(v. intr.)
1. Coller. Adhérer. Pommes de terre qui poignent au fond de la poêle.
2. Réussir, obtenir le résultat voulu. Avoir du succès, être populaire.
Astheure, c'est les p'tites femmes qui pognent ! (Jocelyne Beaulieu, J'pogne-tu ou chus pognée ?)
3. Prendre naissance, commencer à se manifester.
Comment ça, la chicane a pogné ? (Reynald Viel, À l'ombre de tes feux)
(v. pron.)
1. Se prendre.
Moé, je pense que t'essayais de faire ton Houdini pis tu t'es pogné dans ton affaire... (Michel Ouellette, La rançon)
2. S'agripper à (qqn, qqch).
3. Se mesurer, s'affronter. Avoir une altercation, se battre.
On s'est déjà pogné là-dessus pis je te l'ai déjà expliqué ben calmement. (Christian Bédard, Faits divers)

pognet : prononce. pop. de « poignet »
Veux-tu que je te le casse pour de vrai ton petit pognet de tapette ? (Christian Bédard, Le duel)

pole : n. f.
Tringle à rideau. Porte-serviette.
Puis il a commencé à m'attacher... autour de la pole du rideau de douche... (Jean Cossette, Deux thérapies pour Globenski)

poli : n. m. (de l'angl. « polish »)
Vernis.

police montée : n. f.
Corps de police créé en 1873 pour maintenir l’ordre dans les Territoires du Nord-Ouest, devenu depuis la Gendarmerie royale du Canada (voir GRC).
J’ai toujours rêvé d’être une police montée (Gilbert Turp, Les cauchemars du grand monde)

politically correct : loc. adj. ou n. (de l’amér. « politically correct »)
Rectitude politique. Nouvelle orthodoxie.
Cessez d’être politically correct avec nous, voulez-vous, Monsieur « petite bite » !
(Jocelyn Roy, Comme si tu me contais ta vie dans ma petite cuisine)

pompé : adj. (l'angl. « to pump up »)
Agressif, qui a accumulé beaucoup de rancune ou de frustration.
Antonyme : dépompé.
Plus elle relaxe de son côté, plus j'ai de chances qu'elle soit dépompée. (Carole Tremblay, Vivement lundi)

pomper : v. tr., intr. et pron,
(v. tr.) Mettre en colère. Dis-y pas ça, Claud, tu vas l’faire pomper. (Yves Amyot, Bonnie et Claud)
(v. intr.) Souffler, haleter.
(v. pron.) Se mettre en colère.

ponce : n. f.
Boisson chaude à base d’alcool, qu’on prend quand on est grippé ou qu’on arrive du froid.
Fais-nous une bonne ponce, Alexina. (Christian Bédard, Le schisme)

poodle : n. m. (de l'angl. « poodle »)
Caniche.
Des fois, je sors le poodle de Sonia, l’esthétique à côté. (Pierre-Yves Lemieux, Langue de vipère Le procès d’une commère)

pool : n. m. (de l'angl. « pool »)
Jeu de billard (américain).
Parce que j'sais qu'on te respecte pas juste pour tes talents de joueur de pool, à Saint-Rémi... ( Jocelyn Duplain, Cross-side)

popa : voir pepa

popsicle : n. m. (de l'amér., n. dép. « Popsicle »)
Sucette glacée et colorée (glace à l'eau) au bout d'un bâton.
On arrêtait pas de demander à m'man des popsicles à lime. (Réal Beauchamp, Junior)

Pop Tarts : n. f. (n. dép.)
Sorte de brioches givrées, à la confiture, que l’on fait rôtir au grille-pain.
Deux gigantesques Pop Tarts descendent sur scène. (Olivier Allorent, Chromé Unplugged 43)

poqué : adj. et n. (argot du XIXe siècle « poquer » : buter contre)
Amoché, esquinté, couvert de bosses, meurtri, cabossé.
Excusez-moi, j'ai l'air poqué, c't'à cause de ma fille. (Élisabeth Bourget, Bernadette et Juliette)

poque : n. f. (argot du XIXe siècle « poquer » : buter contre)
Marque, bosse ou ecchymose, laissée par un coup.
Ben là, je comprends. Je sens comme une poque, là. Sur le plexus. (Marie-Louise Nadeau, Une nuit de fou)

poquer : v. tr. (vx. fr. « poquer » : buter contre)
Enfoncer une partie de la surface d’un objet, suite à un choc.
J’ai pas faite par exprès pour le poquer ton char. (André Jean, Martin, l’enfant martyr)

porte-crotte : n. m.
Derrière.
Y a le feu au porte-crotte : y veut se marier pis ça l'air que ça presse. (Christian Bédard, Donald Morrison : hors-la-loi)

porte-patio : n. f.
Porte-fenêtre s’ouvrant sur un pation.
Y va défoncer la porte-patio... (Raymond Villeneuve, Je vous salue Marie)

poste : n. m.
Station de radio, télévision.
C'était à quel poste le film qu'on a écouté hier ? (Jocelyn Roy, Le jour où tout s'est mis à aller mal, le chat, la laveuse, les violettes africaines…)

pot : n. m. (de l’angl. « pot »)
Marijuana. (Prononcer pote.)
Je veux mon pot et c’est pas toi qui va m’empêcher de le prendre ! (Chantal Cadieux, Amies à vie)

poteux, euse : n.
Consommateur de haschisch et marijuana.
J'ai commencé par lâcher ma gagne de poteux. (Marielle Bernard, Nuit blanche ou C'est pas parce quon est vivant qu'on n'est pas mort)

potte : prononc. pop. de « pot »
Vase, récipient.
T'es né sourd comme un potte pis ça a jamais changé. (Marc-Antoine Cyr, Le fils de l'autre)

pouche pouche : n. m. (onomatopée)
Bruit d'un produit s'échappant d'un vaporisateur. Par ext., le vaporisateur lui-même (de parfum, de désodorisant, de savon,...).
Ce n'est pas pour rien que tu as pris l'habitude de mettre du pouche pouche à chaque fois qu'il vient. (Miguel Rétamal, Entre ici et Allah)

pouding (au) chômeur : n. m. ou f.
Gâteau économique fait de pâte à gâteau ou de restes de pain et de gâteau, servi avec un sirop à la cassonade.
Quin... j't'ai amené un peu de pouding chômeur que j'ai faite hier soir. (Jean Cossette, Opération pigeon)

poudre à pâte : n. f. (de l’angl. « baking powder »)
Levure chimique. Poudre à lever.
J'espère que j'ai mis assez de poudre à pâte ! (Yvon Brochu, La ménagère apprivoisée !)

poupoune, popoune : n. f.
1. Terme affectueux pour une petite fille.
2. Belle femme, mais un peu sotte.
Les petites poupounes, vous dansez sûrement comme des vraies de vraies ? (Réal Beauchamp, C.A.)
3. Femme de luxe.

pourrite : prononc. pop. de « pourrie »
Si on était pas dans une société aussi pourrite, je serais pas obligé d'être aussi intelligent. (François Archambault, Adieu beauté)

pour vrai, pour le vrai : adv.
Réellement. Si j'avais fait ça dans une partie pour le vrai, ça aurait été un circuit. (Gilbert Dupuis, Le train de minuit)
Je l’ai ma vie en couleurs, là... je l’ai pour vrai ! (Marie-Thérèse Quinton, La vie en couleurs)

pousse-pousse : n. m.
Poussette pour promener un enfant.
La première fois que j'ai braillé pour le vrai, j'avais trois ans, quand je m'étais pris le pouce dans le pousse-pousse de ma tante Yoyo. (Yvon Brochu, La ménagère apprivoisée !)

poutine : n. f.
(Cuisine) Frites garnies de fromage en grains (cheddar ni moulé ni pressé ni affiné, vendu en petits morceaux et recouvertes d'une sauce brune ; spécialité québécoise.
La poutine est le plat national de mon pays. (Marie-Louise Nadeau, Thérèse sous les tropiques)

power : n. m. (de l’angl. « power »)
Pouvoir, puissance.
On a réussi à avoir deux cent cinquante spots, des effets techniques pis du power en masse. (Raymond Villeneuve, Richard Lacoste : rocker et fils de…)

power trip : n. m. (de l’angl. « power trip »)
Ivresse, goût du pouvoir pour le pouvoir. C’est du power trip longtemps. (Yves Amyot, Le Messie)
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pow-wow : n. m. (de l'algonquin « pow-wow »)
1. Chez les Amérindiens, rassemblement en vue de discuter et/ou de célébrer certains rites.
2. Chez les Blancs, soirées, fêtes bruyantes.
J'te dis que si y fallait qu'on organise un pow-wow à toués fois qu'y en a un qui met sa carte de punch dans machine en bas, ça serait beau ici-dedans ! (Marie-Thérèse Quinton, Au secours !)

pratique : n. f. (de l’angl. « practice »)
Répétition, exercice ou séance d’entraînement.
L'autre fois, après la pratique de musique, je t'ai demandé si ... le conseil étudiant t'intéressait encore. (André Jean, Le train)

pratiquer : v. (de l’angl. « to practice »)
1. Répèter un rôle.
2. Travailler un instrument de musique, la danse. Ensuite, je pratique mon piano dans ma chambre. (Louise Bombardier, Fanny Geste)
3. S’entraîner à un sport. Donc, je me pratiquais à frapper la balle avec le bâton. (Gilbert Dupuis, Le train de minuit)

préarrangement : n. m.
Ensemble des dispositions, qu’une personne prend avant sa mort, afin de régler l’organisation de ses obsèques.
Pis ça sera pas n’importe quels préarrangements, ça va être très personnalisé... On va faire ça à leur goût avec des partys, des ballounes... (Marie-Thérèse Quinton, Pas de pitié pour le docteur !)

prélart, prélat : n. m.
Linoléum recouvrant le plancher d'une pièce.
Ah ! mon Dieu ! j'ai pus rien moi, le cœur va me sortir des poumons, m'as m'effouèrer su'l prélat : chus pas capable de faire ma recette... ! (Marie-Thérèse Quinton, Traitement de canal)

prérequis : n. m. (de l'angl. « prerequisite »)
Condition préalable.
Est-ce que c'est un prérequis pour devenir constructeur de cabanes à moineaux, ça ? (François Archambault et Marie-Hélène Thibault, C'est devenu gros)

presquement : adv.
Presque; quasiment.
Y a l'air presquement neuf. (Hedwige Herbiet, Lirelon... Lisons)

presto : n. m. (n. dép. « Presto »)
Cocotte minute, autocuiseur sous pression.

pretzel : n. m. (de l'angl. « bretzel », de l'allemand « brezel »)
Petit pain, ou biscuit mince habituellement salé ou glacé, en forme de nœud lâche.

puck : n. f. ou m. (de l'angl. « puck »)
La rondelle de hockey.
Loc. niaiser avec le (la) puck : prendre trop de temps, perdre du temps. Quand y est question d’argent, les enfants niaisent pas avec la puck, cré-moi, y sont prêts à ben des bassesses pis ben des entourloupettes pour que tu déchrisses au plus câlisse pis qu’y r’tirent le maximum d’la poule. (Gervais Bouchard, Pichou)

puffer : v. (de l'angl. « puffy » )
Gonfler, augmenter de volume. (Dans son dos, le tas d’ordures se met à gonfler. [...] Comme un gros nuage noir à l’horizon, Fantaisie se déploie et prend des proportions dangereusement envahissantes.) [...] Ça n'arrête pas de puffer... (Marie-Renée Charest, Lou et Loulou)

punch : n. m. (de l'angl. « punch »)
1. Machine à pointer, pointeuse.
2. Effet de surprise, effet comique.
Je voulais pas rater mon punch. (Denis Giguère, L'amour invariable)

punché : adj.
Frappant, mordant.
… rien qu’à genoux à terre finalement je trouve que c’est pas assez punché ! (Marie-Thérèse Quinton, El Dorado Snack-Bar)

puncher : v. tr. et intr. (de l'angl. « to punch »)
1. Frapper. Faire de l'effet.
Je veux le voir, je veux prendre son portrait ! Avec ce que le maire a dit, ça vaut la peine !... Faut qu’on punche ! faut qu’on punche ! (Marie-Thérèse Quinton, Pas de pitié pour le docteur !)
2. Pointer (au travail).

pure laine : adj. et n. (loc.)
De souche, authentique.
Un Québécois pure laine d'origine italienne… (Yvon Brochu, Papa, sors des boules à mites)

pus : adv. (prononc. pop. de « plus »)
Attends pas trop, y restera pus personne. (Jocelyne Beaulieu, L'alibi)
Mais comme la Princesse avait le nez ben fin, elle a jamais réfléchi que c'est du fumier que sortent les pus belles roses... (Reynald Viel, Te vivre à mourir...)
  
pusher : n. m. (de l'anglais « pusher »)
Revendeur de drogue. (Prononcer à l'anglaise : poucheur)
Mais elle avait tellement peur que son pusher vienne la relancer... (Marielle Bernard, As-tu des bananes dans les oreilles)

pusher : v. (de l’angl. « to push »)
Vendre de la drogue. (Prononcer pouché).
Un trip de dope, Julie. Mais pour une fois, c'est pas moé qui pushe. (Gilbert Dupuis, Le chapeau de plomb)

pushing : n. m. (de l'angl. « push-pull »)
Pression pour obtenir quelque chose. Favoritisme. Appui.
Mon garçon, il n'y a plus de pushing qui va te faire revenir avec Dutron. (Robert Gurik, Le procès de Jean-Baptiste M.)

push-up : n. m. (de l'angl. « push-up »)
Exercice physique : traction, pompe.
Tout le monde, vous me faites immédiatement six push-ups... (Suzanne Aubry, Ombrelle, tu dors)

putasser : v.
Fréquenter les prostituées ou vivre de la prostitution.

pydjama : n. m. (prononc. angl., cour. en québécois)
Pyjama.
Tu iras toi, Jean-Paul Belmondo, t’iras parader les pydjamas ! (Marie-Thérèse Quinton, Vie d’anges ou d’enfer)